L’éternité c’est la mer mêlée au soleil disait Rimbaud. Et ce sont de véritables instants d’éternité qui se dégagent des scènes choisies par la metteure en scène Véronique WIDOCK. Chacun des personnages semblent traverser des nuages auxquels ils donnent forme par les seuls caprices de leurs émotions et leurs rêves.
Très sensorielle, intime et vagabonde, telle la plume d’Hanokh LEVIN, la mise en scène de Véronique WIDOCK diffuse un parfum d’ambiance où la joie, la mélancolie se touchent, pleines de surprises. Le dard de l’ironie d’Hanokh LEVIN chaloupe les émotions incongrues de véritables créatures. C’est vivant, c’est espiègle et étonnamment poétique. Une part d’improviste semble régner aussi dans le spectacle en raison de la diversité des scènes et des personnages. C’est un facteur d’énergie pour les comédiens qui donnent un joli concert des partitions à fleur de vie d’Hanokh LEVIN. Cela tient du murmure d’un groupe d’abeilles derrière un buisson, incline à lever les yeux, à respirer profondément !
Evelyne Trân